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La Fabrique de Bonbons à Amboise

Willy Wonka est arrivé à Amboise, sauf qu’il ne s’appelle pas Willy Wonka, c’est Nicolas Viollet et bien qu’il ait une formation de chocolatier confiseur, comme son père et son grand-père, il ne fait pas de chocolat, il fait des friandises, des milliers. Nous avons passé une heure délicieuse à regarder Tugdual (un beau vieux nom breton) en préparer avec le miel d’un apiculteur local.

L’inspiration pour Charlie et la chocolaterie de Roald Dahl est venue des gigantesques machines de la chocolaterie située près de la maison de Dahl. Les machines de M. Viollet ne sont pas gigantesques, mais certaines sont d’une taille impressionnante. Ces rares exemples d’une superbe ingénierie sont désormais des œuvres d’art à part entière. Quelle joie de les revoir à l’œuvre.

Dans l’histoire, Charlie habite aux portes de la ville, tout comme la confiserie de M. Viollet qui se trouve à deux minutes à pied de la gare d’Amboise. Tout comme M. Wonka, il a hâte d’accueillir les enfants et leurs parents dans son « pays des merveilles des créations en confiserie ».

Nicolas Viollet est la troisième génération de confiseurs tourangeaux père-fils établi au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, alors que la France avait presque oublié le goût des sucreries. À vingt et un ans, il reprend une confiserie vide à Bourges. Comme c’est ici que Charles VII établit sa cour, le commerce fut nommé en l’honneur du roi.

M. Viollet a mis son cœur, son âme et ses économies dans son Conservatoire de la Confiserie, concrétisation tangible d’un rêve de préserver le patrimoine français et d’exposer les outils anciens de son métier qu’il collectionne depuis son enfance.

Le métier n’étant plus enseigné en France, il envisage d’ouvrir une école et d’embaucher des apprentis pour faire revivre l’art ancestral de la confiserie et faire revivre des recettes oubliées.

Les friandises dont nous nous souvenons de notre enfance sont en vente dans la boutique, mais contrairement aux autres confiseries, elles sont fabriquées sur place. Si votre visite coïncide avec un jour de fabrication, vous pouvez regarder toutes les étapes et goûter les marchandises.

Dès que la nouvelle se répandra, des enseignants harcelés, désespérés à la recherche de nouvelles idées sur la façon d’éduquer leurs élèves de manière divertissante, feront la queue autour du pâté de maisons.

Toutes nos félicitations à M. Viollet.

Pamela Boucliers & Marc Playle